Objectifs et Work-Packages

Objectifs et Work-Packages

Le projet BioRodDis vise à analyser les liens entre la biodiversité des rongeurs et les maladies zoonotiques, à l'échelle locale et européenne, en utilisant des méthodes standardisées permettant d'évaluer la biodiversité et les dangers zoonotiques. Cette question est abordée de façon originale en intégrant de nouvelles orientations de recherche clés, à savoir le microbiome des rongeurs et les agents pathogènes d'une part, les dynamiques saisonnières et pluriannuelles d'autre part, dont les scénarios de changement climatique, et les interactions avec les contextes socio-économiques. Les réponses qu'apportent ces recherches sont essentielles pour mieux modéliser la relation entre la biodiversité et les maladies, et pour développer un cadre prédictif concernant les impacts potentiels des pratiques de gestion des écosystèmes, des stratégies de conservation biologique et/ou des changements climatiques, sur la santé humaine et animale.

Fieldwork-Belgium

                                                                                             Piégeage de rongeurs à Anvers, @v_colombo

Du fait de la complexité de cette thématique sanitaire et environnementale, une approche multi-disciplinaire et un dialogue étroit entre disciplines (inter-disciplinarité) sont indispensables pour améliorer la compréhension et la gestion de ces zoonoses. BioRodDis propose une dimension réflexive sur l'interdisciplinarité opérée et les difficultés rencontrées dans le projet afin d'identifier des verrous ou des leviers pour de futurs projets. La trans-disciplinarité est également au coeur de BioRodDis, à travers la définition d'un cadre conceptuel commun d'écologie de la santé, fondé sur des théories, concepts, et approches partagées.

Ces questions sont abordées et discutées en collaboration avec les principaux acteurs et décideurs locaux et européens.

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Nous souhaitons aborder ces questions complexes en nous concentrant sur les agents de maladies transmis par les rongeurs en Europe. Les rongeurs sont depuis longtemps reconnus comme d'importants réservoirs d'agents infectieux, avec un potentiel de transmission élevé pour les humains et les animaux domestiques. Environ 10% des espèces de rongeurs sont des réservoirs de 66 agents infectieux de zoonoses connus, y compris des bactéries (genre Anaplasma, Bartonella, Ehrlichia, Leptospira, Borrelia), des virus (Orthohantavirus, Encéphalite à tiques, Chorioméningite lymphocytaire), des protozoaires (genre Babesia, Cryptosporidia, Toxoplasma) et des helminthes (genre Ecchinoccocus, Toxocaria, Fasciolia). Les interactions entre ces agents pathogènes ont rarement été étudiées, et les études sur les agents pathogènes et le microbiome en sont encore à leurs débuts.

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@C-Schoune

Nous nous concentrons sur l'étude des forêts et des parcs urbains en tant qu'environnements où les rongeurs sont abondants, où les interactions entre l'humain et la faune domestique sont fréquents, et où des efforts sont entrepris pour préserver la biodiversité. Les forêts et les grands parcs urbains sont également des écosystèmes intéressants à considérer car ils sont tous deux mis en avant pour leur contribution au bien-être en plus d'autres services écosystémiques (par exemple, les services d'approvisionnement et de régulation). À ce titre, il est essentiel d'évaluer soigneusement les dangers zoonotiques, les facteurs de risques (danger * exposition) de maladies infectieuses dans ces écosystèmes, et les groupes d'acteurs particulièrement exposés, de manière à élaborer des stratégies de prévention des maladies les plus pertinentes possibles.

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Le projet BioRodDis est structuré en quatre Work-packages décrits ci-dessous :

WP francais