Projet BioRodDis

Projet BioRodDis

AtAGlance-Dect2022

 

BioRodDis : Gestion de la biodiversité de rongeurs en forêts et dans les parcs urbains

Impact des effects de dilution et d'amplification sur les microbiomes et les agents zoonotiques de rongeurs

Ces dernières décennies, des avancées scientifiques majeures ont été réalisées dans la compréhension, la prévention et l'éradication des maladies infectieuses. Pourtant, la persistance et la réémergence d'agents pathogènes continuent de susciter des inquiétudes en santé publique et vétérinaire, comme l'a souligné la récente pandémie de COVID-19. Les liens entre l'altération de la diversité biologique et ces phénomènes d'émergence ont fait l'objet de nombreux travaux et synthèses, principalement en raison de la concomitance des événements de destruction des habitats, de perte de biodiversité et d'émergence de pathogènes issus de la faune sauvage. Comprendre les relations entre la biodiversité de la faune sauvage et les maladies infectieuses zoonotiques reste un défi et une question sociétale majeure que les scientifiques doivent aborder à l'échelle mondiale, dans le contexte des changements climatiques, pour aider à guider les actions et les réponses politiques.
  
Le projet BioRodDis vise à relever ce défi en proposant une recherche inter-disciplinaire et en développant un cadre trans-disciplinaire d'écologie de la santé, fondé sur des concepts, théories et approches partagés.

BioRodDis propose l'étude des agents de maladies transmis par les rongeurs dans les forêts tempérées européennes et les parcs urbains. Les rongeurs sont des réservoirs importants d'agents zoonotiques ; les forêts et les espaces verts sont des environnements où les rongeurs sont abondants et où les interactions entre les humains, la faune domestique et la faune sauvage, sont susceptibles de se produire.

Les principaux objectifs correspondent à quatre axes de recherche originaux :
- évaluer l'impact des co-infections sur l'épidémiologie des maladies zoonotiques ;
- analyser les interactions entre le microbiome intestinal et la sensibilité des rongeurs aux agents infectieux ;
- mesurer l'influence des contextes socio-économiques sur l'exposition humaine à la faune sauvage ;
- prendre en compte la variabilité temporelle des relations biodiversité/santé.

Projet en francais

  

Ainsi, le projet BioRodDis devrait apporter la preuve de concept que les stratégies gagnant-gagnant alliant les objectifs de santé publique et de biologie de la conservation peuvent contribuer à prévenir l'émergence d'agents pathogènes zoonotiques provenant de la faune sauvage, y compris les coronavirus.